376. L’autre spoliation des juifs parisiens, avec Eric Le Bourhis et Sarah Gensburger

Les invité-e-s :

  • Eric Le Bourhis, historien (INALCO)
  • Sarah Gensburger, sociologue et historienne (CNRS)

Le livre : Isabelle Backouche, Sarah Gensburger, Eric Le Bourhis, Appartements témoins. La spoliation des locataires juifs à Paris, 1940-1946, Paris, La découverte, 2025.

La discussion :

  • La spoliation des locataires, un fait historique jusqu’ici invisible (00:00)
  • Les appartements juifs comme variable d’ajustement de l’immobilier parisien (9:15)
  • « Les juifs ne reviendront pas » (15:20)
  • Une politique publique de spoliation assumée et organisée par la préfecture (23:30)
  • Écrire cette histoire sans désigner des « héros » ni des « collabos » (34:20)
  • Des locataires juifs trahis par les autorités à la Libération (43:05)

Le conseil de lecture :

  • Robert Bober, Quoi de neuf sur la guerre ? (1993)
  • Danièle Voldman, Locataires et propriétaires, Une histoire française (2016)
  • Fabrice Langrognet, Voisins de passage (2024)

One thought on “376. L’autre spoliation des juifs parisiens, avec Eric Le Bourhis et Sarah Gensburger”

  1. Bonjour,
    Merci beaucoup pour cet épisode et merci aux auteurices pour ce travail.

    Je voudrais rapporter une anecdote partagée par Pierre Stambul dans son livre « La Nakba ne sera jamais légitime » (p.68) :
    « J’ai une tante (aujourd’hui décédée) qui vivait en France avant-guerre. Elle était médecin. Son mari est mort à Auschwitz. Elle s’est cachée avec sa fille en Dordogne. Après guerre, elle accepte de réaliser un avortement clandestin, mais la femme meurt. Seul moyen d’éviter la prison, explicitée par le juge : le départ en Israël. »

    J’ai eu cette anecdote en tête en écoutant les dernières 15 minutes de l’épisode. Il y a une continuité mortifère des projets par les États européens d’élimination des populations juives d’Europe (par la déportation comme l’Angleterre d’Arthur Balfour, la Russie de Constantin Pobiedonostsev et tant d’autres… quand il ne s’agissait pas de projets d’exterminations), si bien que l’ordonnance du 14 novembre 1944 ne m’a pas du tout étonné et que je dirais même qu’on pouvait la voir venir. Il a existé de nombreuses oppositions idéologiques entre les gouvernements de Philippe Pétain et les gouvernements qui lui ont succédé après la Libération du pays, mais l’antisémitisme n’en fait pas partie (et le colonialisme non plus, d’ailleurs).

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